Roadtrip - 11 jours en Islande à bord d’un van
- Virées Sauvages
- 10 mai
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 oct.
L’Islande… Ce pays aux paysages envoûtants, où le feu et la glace se rencontrent sous un ciel balayé par le vent. Un véritable rêve éveillé pour les amoureux de nature et de grands espaces. Après des années à fantasmer sur cette destination mythique, nous craignions presque d’en être déçus. Mais rassurez-vous, l’Islande tient toutes ses promesses et bien plus encore!
Pour profiter pleinement de ce pays aux mille couleurs, nous avons débuté notre périple par un trek en autonomie, reliant Skógar à Landmannalaugar. Un parcours intense mais tellement gratifiant, entre cascades majestueuses, volcans endormis et vastes étendues désertiques.
Ensuite, cap sur un roadtrip de 11 jours à travers des paysages à couper le souffle : fjords escarpés, plages de sable noir, glaciers imposants et sources chaudes naturelles. Une aventure qui restera à jamais gravée dans nos mémoires… Dans cet article, nous partageons notre itinéraire détaillé, ainsi que nos conseils pour un roadtrip en Islande réussi. Un guide inspirant pour tous ceux qui rêvent de s’immerger dans la magie islandaise…
Itinéraire : 11 jours en van à travers toute l’Islande
Jour 1 - Arrivée à Reykjavik
Nous avons atterri à Reykjavik, la capitale islandaise, le cœur rempli d’excitation après un vol tant attendu. L’aéroport de Keflavik se trouve à une courte distance en bus du centre-ville, où nous avions réservé une auberge pour notre première nuit.
Reykjavik, compacte et accueillante, se découvre facilement en une journée. À peine nos sacs déposés, nous sommes partis à la découverte de cette petite ville pleine de charme.
La rue principale, Laugavegur, en est le véritable cœur. Bordée de boutiques, de cafés chaleureux et de bars animés, elle reflète parfaitement l’ambiance islandaise.
Pour une atmosphère décontractée et musicale, nous recommandons le Bookstore Bar, où des concerts ont lieu chaque soir. Pour une expérience plus festive et artistique, le bar Bravo a été notre coup de cœur, un lieu où l’énergie et la créativité se rencontrent.
Impossible de manquer Rainbow Street, sans doute la rue la plus photographiée de Reykjavik. Ses couleurs éclatantes rendent hommage à la communauté LGBTQ+, très intégrée en Islande. On y trouve des drapeaux arc-en-ciel accrochés aux vitrines et aux balcons, un symbole fort d’acceptation et de tolérance.
En poursuivant notre balade, nous avons rejoint le port, où se dresse un séchoir à poissons traditionnel. De véritables poissons y sont suspendus à l’air libre pour sécher, offrant un spectacle à la fois authentique et insolite. Le goût, assez prononcé, peut surprendre, mais il s’agit d’un met incontournable en Islande, que les locaux ont pour habitude de grignoter devant un film, un peu comme nous le faisons avec du pop-corn.
Un autre incontournable de Reykjavik est la cathédrale Hallgrímskirkja, dont l’architecture s’inspire des colonnes de basalte islandaises. Sa structure en escalier rappelle déjà les formations volcaniques que nous nous apprêtons à découvrir lors de notre roadtrip.
Jour 2 : De Reykjavik à Vik
Après une nuit de repos à l’auberge, nous avons récupéré notre véhicule : un Dacia Dokker, qui serait notre maison roulante pour les jours à venir. Conduire en Islande s’est révélé simple et agréable : les routes sont larges, les conducteurs respectueux, et le code de la route facile à assimiler. Le Dacia s’est montré parfaitement adapté à notre aventure, alliant confort et praticité pour explorer les paysages islandais.
Fun fact : en Islande, le chauffage fonctionne grâce à la géothermie, une énergie naturelle provenant des volcans. Les habitants bénéficient d’un chauffage quasi gratuit, ce qui explique les pancartes dans les chambres d’hôtel : « Gardez le chauffage allumé et ouvrez les fenêtres pour évacuer la buée ». Autre détail surprenant pour les visiteurs : l’eau chaude a une légère odeur de soufre, qui peut étonner lors des premières douches, mais qui fait partie du charme islandais !
Avant de prendre la route, nous avons fait un premier arrêt pour nous approvisionner. En Islande, les légumes se font rares, même si des serres commencent à apparaître pour produire localement quelques variétés comme des tomates. Pour découvrir pleinement la culture culinaire du pays, il est conseillé de privilégier les produits locaux : poissons frais, viande et baies comme les myrtilles, à la fois savoureuses et abordables.
Notre première étape touristique a été Seljalandsfoss, une cascade spectaculaire où il est possible de passer derrière le rideau d’eau. Une expérience unique qui garantit de ressortir trempés mais émerveillés. Quelques kilomètres plus loin, une seconde cascade révèle une formation rocheuse évoquant un visage sculpté par la nature — un troll, peut-être, selon l’imaginaire local.
Ensuite, direction Reynisdrangar et sa plage de sable noir. Ici, les vagues puissantes viennent s’écraser contre des colonnes basaltiques où nichent les célèbres macareux moines. Un paysage à la fois fascinant et dangereux : attention aux vagues imprévisibles !
Pour finir cette première journée bien remplie, nous avons garé notre van au camping de Vik. Ce site offre une salle commune équipée de gazinières et des tables pour manger, parfait pour échanger avec d’autres voyageurs. Nous avons conclu la journée avec une bière locale, un apéro bien mérité !
Jour 3 : De Vik à Hofn
Habitués des roadtrips en van — huit mois en Nouvelle-Zélande, deux mois en Europe et trois mois en France — nous n’étions pas inquiets pour cette première nuit. Le petit Dokker, bien que compact, a pourtant offert un confort surprenant, parfait pour débuter notre aventure islandaise.
Avant de reprendre la route, nous avons fait un arrêt à la Wool Factory, située juste à côté du camping. Impossible de repartir sans un authentique pull en laine islandaise, un vrai coup de cœur que nous ne regrettons absolument pas.
Notre destination du jour était Skaftafell, un parc national dominé par un glacier majestueux. Après une courte marche depuis le parking, nous avons découvert une étendue de glace à perte de vue. Et surtout, une première pour nous : des icebergs impressionnants, symbole de la puissance et de la beauté des paysages islandais.
Difficile de quitter ce décor féerique, mais un autre lieu tout aussi impressionnant nous attendait : Jökulsárlón. Ici, les icebergs flottent sur une eau glacée, des morceaux de glace craquent dans un fracas saisissant, et les otaries plongent avec grâce, tandis que les canoës paraissent minuscules à côté de ces géants de glace. Un spectacle d’une intensité rare, capable de toucher profondément les visiteurs sensibles aux paysages grandioses.
Sans aucun doute, Jökulsárlón s’impose parmi nos incontournables en Islande, un lieu qui marque durablement les mémoires.
Fun Fact : de drôles d’engins circulent à Jökulsárlón… Ne soyez pas étonnés si vous apercevez un bateau qui roule sur le sable grâce à d’énormes roues avant de plonger au milieu de ces icebergs et de flotter comme si de rien n'était.
Pour finir la journée, nous avons garé le van au camping de Höfn, tout près du glacier et à quelques pas de la plage. Un spot parfait pour digérer toutes ces émotions !
Jour 4 : De Hofn à Seyðisfjörður
Vestrahorn séduit immédiatement par ses plages de sable noir au pied de falaises saisissantes, mais aussi par son statut de décor de tournage pour des séries à succès comme Game of Thrones et The Witcher. Le panorama est impressionnant, mais les paysages situés quelques centaines de mètres plus loin, accessibles gratuitement, sont tout aussi spectaculaires. Si votre budget est serré, ce stop n’est donc pas indispensable, d’autant plus que toute la côte mérite le détour.
Après Vestrahorn, nous avons pris la route vers la côte Est, serpentant entre les fjords pour le plus grand plaisir de nos yeux. Sur cette portion, la sensation d’avancer sur la carte disparaît presque tant les fjords imposent des zigzags interminables. Chaque détour révèle une nouvelle carte postale : la végétation devient plus dense, l’eau prend des reflets turquoise, les habitations se multiplient, et l’air marin devient plus doux.
Cette route longue mais enchanteresse nous a finalement conduits jusqu’à Seyðisfjörður, point de départ des ferries pour ceux qui arrivent avec leur propre véhicule. Malgré sa petite taille, la ville regorge de charme, avec ses restaurants, ses bars animés et un camping souvent complet — nous avons d’ailleurs failli ne pas y trouver de place. Ce soir-là, l’ambiance était particulièrement festive : la finale de l’Euro était projetée sur des écrans géants dans les commerces, et l’Espagne l’a emporté, ses supporters étonnamment nombreux célébrant la victoire avec enthousiasme.
Jour 5 : De Seyðisfjörður à Hverjall
Ce matin, nous avons décidé d’explorer les orgues basaltiques de Studlagil. Après une petite erreur de GPS et une route légèrement chaotique, nous avons enfin atteint le parking du site. Une courte marche le long de la rivière nous a conduits jusqu’au point le plus prisé des voyageurs. Les formations rocheuses spectaculaires contrastent magnifiquement avec l’eau turquoise, offrant un spectacle saisissant. Nous avons pris le temps de savourer ce moment avant de repartir vers le parking, légèrement assoiffés après avoir oublié notre gourde — oui, même en Islande, il peut faire chaud !
Après un casse-croûte sur le bord de la route, nous reprenons notre périple vers Dettifoss, la cascade la plus puissante d’Europe. Le grondement de l’eau nous saisit avant même d’apercevoir cette force impressionnante… On se sent infiniment petit face à ce géant d’eau!
Pour la nuit, nous garons le van au camping Hverjall, situé au bord du lac Mývatn. C’est sans doute l’un des plus beaux campings que nous avons découverts, avec son coucher de soleil sur le lac et sa petite cuisine extérieure. Une adresse que nous recommandons sans hésiter !
Jour 6 : De Hverjall à Husavik
Le lendemain, nous partons explorer Krafla, le volcan le plus actif d’Islande. En tant que passionnés de volcans, nous ne perdons pas une minute et arrivons tôt sur le site. Au cœur de ce géant, nous nous baladons à Leirhnjúkur, une zone géothermique où de petites fumerolles s’échappent des entrailles de la terre. La marche se poursuit jusqu’au cratère Viti, dont les eaux turquoise contrastent à merveille avec le sol noirci par l’activité volcanique. Un paysage digne d’un film !
Après cette immersion volcanique, nous reprenons la voiture pour quelques minutes seulement avant d’atteindre Hverir, une autre zone géothermique encore plus impressionnante. Ce lieu nous rappelle Rotorua en Nouvelle-Zélande, où nous avions eu la chance de découvrir des paysages similaires quelques années plus tôt. Si vous aimez les volcans, les fumerolles et les pierres aux mille couleurs, ce spot est un incontournable ! N’hésitez pas à grimper le petit volcan juste en face pour une vue à 360° sur Krafla, Hverir et le lac Mývatn.
Plus tard, nous décidons d’aller nous détendre aux bains chauds naturels de Mývatn Nature Baths. Malheureusement, le site est complet et nous préférons poursuivre notre route plutôt que d’attendre. Cap sur Húsavík, avec une promesse : celle de l’océan Arctique !
À notre arrivée, nous nous installons au camping avant d’enfiler nos maillots de bain et de filer à Geosea, un spa en bord d’océan alimenté par des eaux naturellement chaudes. Se baigner dans l’océan Arctique sans finir en glaçon ? Mission accomplie ! Le panorama sur le cercle polaire est à couper le souffle, et avec un peu de chance, on peut même apercevoir des baleines au loin. Verdict ? Geosea est un incontournable à Húsavík que nous vous recommandons à 300% !
Jour 7 : De Husavik à … Husavik (petit coup de coeur pour cette ville)
Ce matin, nous décidons de prendre un peu le temps. Lessives, rangement et petit tour en ville pour découvrir le musée de la baleine et flâner dans les rues d’Húsavík. On en profite pour visiter la jolie église du village, marcher le long du port et manger un petit encas dans une brasserie.
Après ce moment tranquille, place à l’excitation : nous avons rendez-vous pour une excursion de whale watching, un moment très attendu ! Nous enfilons de grosses combinaisons isolantes fournies par l’organisateur, nous réglons nos jumelles et c’est parti ! Après seulement une vingtaine de minutes, le bateau s’arrête : un groupe de baleines à bosse évolue tout près de nous. Huit au total, dont une qui passe sous notre embarcation alors que nous sommes à l’arrêt ! Un moment suspendu, presque irréel… Sur le chemin du retour, nous avons également la chance d’apercevoir de nombreux macareux moines, plongeant et jouant autour du bateau. Un spectacle magique !
Pour clôturer cette journée inoubliable, nous décidons de nous offrir un bon repas au restaurant avant de retourner au camping pour la nuit.
Jour 8 : De Husavik à Hvammstangi
Il est temps de quitter Húsavík, même si l’on s’y sentait bien. Cette ville au bord de l’océan Arctique a été un véritable coup de cœur…
Ce matin, direction Akureyri, la deuxième plus grande ville d’Islande. On en profite pour faire quelques emplettes, savourer un café accompagné d’un roulé à la cannelle, puis on prend la route vers un lieu un peu insolite : le village de Noël, situé à quelques kilomètres seulement. Le village de Noël est gratuit, mais croyez-nous, il est difficile de repartir sans rien acheter !
Ensuite, nous avons fait un détour par la ferme de Glaumbær, avec ses maisons aux toits de tourbe et son architecture typiquement islandaise. Le jour de notre visite coïncidait avec la journée des chiens de berger islandais : des dizaines de maîtres et leurs chiens étaient réunis dans une ambiance conviviale.
Pour finir la journée, nous prenons la route jusqu’au camping de Hvammstangi, où nous passons la nuit. Une journée bien remplie, entre découvertes locales et moments de détente.
Jour 9 : De Hvammstangi à Borganes
Notre premier arrêt a été Grabrok, le plus jeune volcan d’Islande. Cette petite masse noire et rouge, posée au milieu d’une terre verdoyante, est un véritable chef-d'œuvre de la nature.
Ensuite, direction Barnafoss, une cascade bucolique qui nous rappelle à quel point l’Islande est une terre de contrastes. Volcans, cascades, glaciers… ici, la nature est reine et ne cesse de nous surprendre.
Pour terminer cette journée riche en découvertes, nous nous arrêtons au camping de Borgarnes. L’angoisse du retour commence à se faire sentir… La fin du voyage approche, et on n’a pas vraiment envie de partir.
Jour 10 : De Borganes à Árnes
Le lendemain, nous avons repris la route en direction du parc national de Þingvellir, impatients de profiter d’une belle randonnée. Arrivés sur place, nous nous sommes dirigés vers le Tourism Center pour demander des suggestions, mais nous avons rapidement découvert qu’il n’y avait en réalité que de courtes balades, toutes de moins de trois heures. Un peu déçus, nous avons finalement choisi celle qui semblait la plus intéressante pour profiter pleinement du site.
Honnêtement, nous n’avons pas été totalement séduits par ce parc. Quelques bouleaux nains, des sentiers très fréquentés, et même la célèbre faille qui sépare les plaques tectoniques ne nous ont pas vraiment impressionnés. L’Islande offre tellement de paysages spectaculaires qu’il serait dommage de se limiter à cette portion, surtout dans le Cercle d’Or, où la foule est omniprésente.
Cette affluence se retrouve aussi au camping proche de Árnes : un espace bondé où chacun tente de trouver une place, et où l’ambiance est plus à la grosse fête qu’au calme de la nature islandaise. Avec un peu de recul, nous aurions préféré faire la péninsule Ouest de l’Islande plutôt que cette partie.
Jour 11 : De Arnes à Reykjavik
Dernier jour en van… Nous quittons le camping pour rejoindre Gullfoss, l’une des cascades emblématiques du Cercle d’Or. Un conseil : prévoyez un K-way, car la puissance de la chute d’eau vous trempe de la tête aux pieds ! Mais c’est justement ce qui rend l’expérience encore plus saisissante. Gullfoss est vraiment impressionnante et nous réconcilie un peu avec cette région trop fréquentée.
Ensuite, nous prenons la route vers Geysir. Comme son nom l’indique, c’est ici qu’un geyser jaillit toutes les cinq minutes environ, projetant un puissant jet d’eau bouillante dans les airs. Un spectacle naturel fascinant à observer !
Puis, direction le cratère de Kerið. Ce petit cratère volcanique, avec son lac aux reflets turquoise, nous rappelle un peu le cratère Viti, mais en version plus compacte. Le lieu est paisible et offre une vue magnifique. On profite de ce dernier volcan avec une pointe de nostalgie…
Pour notre ultime nuit en van, nous nous installons au camping de Selfoss. Après avoir découvert le petit centre-ville charmant, nous nous offrons un café bien mérité, en compagnie d’un chat confortablement installé sur un canapé du café. Retour au van pour y passer notre dernière nuit en Islande, attristés par l’idée que demain, il sera temps de rendre les clés et de reprendre l’avion vers la maison…
Ps : ici, il n'est pas rare de voir ce genre de van ...
Bilan du roadtrip : ce que nous avons aimé et moins aimé
Les + :
Un pays absolument incroyable, à tel point que nous envisageons déjà d’y revenir pour explorer la péninsule ouest.
Un sentiment de sécurité omniprésent, des routes magnifiques et des paysages qui changent constamment.
Conduire est facile, même dans les centres-villes. Les automobilistes sont très respectueux (pas de conduite agressive).
Un pays d’aventure à 100% : volcans, glaciers, cascades… Les amoureux de nature seront comblés.
Les - :
Un roadtrip plus cadré que ceux auxquels nous sommes habitués avec des campings obligatoires, et des parkings payants à chaque site touristique.
Peu de routes praticables sans 4x4, ce qui peut limiter les découvertes.
Le Cercle d’Or : trop de monde, trop touristique par rapport à d’autres régions plus sauvages.
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