Trek Islande - De Skógar à Landmannalaugar en autonomie

Si tu cherches une aventure inoubliable en pleine nature, le trek de Skógar à Landmannalaugar en Islande pourrait bien être ton prochain défi. Ce sentier mythique, long de plus de 80 kilomètres, te plonge dans des paysages à couper le souffle : des volcans fumants, des montagnes colorées, des vallées verdoyantes, et même des sources chaudes naturelles où tu pourras te détendre après une longue journée de marche. Intrigué par l’idée de découvrir l’Islande autrement ? Laisse-moi te guider à travers cette expérience hors du temps !

Sommaire

• À quoi s’attendre ? Un voyage inoubliable au cœur de l’Islande sauvage

  
  

• La meilleure période pour le trek de Laugavegur (de Skógar à Landmannalaugar)

  
  

• Ce que tu dois apporter pour le trek de Laugavegur (de Skogar à Landmannalaugar)

  
  

• Faire le trek de Laugavegur avec ses règles (# problème de femme)

  
  

• Où planter sa tente pendant le trek de Laugavegur ?

  
  

• Topo rando de Skogar à Landmannalaugar : les 6 jours détaillés 

  
  

• Pourquoi avoir choisi ce sens de randonnée, de Skógar à Landmannalaugar ?

À quoi s’attendre ? Un voyage inoubliable au cœur de l’Islande sauvage

Honnêtement ? Je ne m’attendais pas à autant. Je savais que ce trek serait beau, intense… mais pas à ce point. Le Laugavegur, prolongé par l’itinéraire entre Skógar et Þórsmörk, m’a littéralement retourné ! Pendant six jours, j’ai eu l’impression de marcher dans un rêve éveillé, un décor qui change à chaque pas, comme si la nature s’amusait à me surprendre sans jamais se répéter.

Dès les premières heures, j’ai compris que ce ne serait pas une simple randonnée. C’était plus que ça. C’était une claque visuelle, sensorielle et émotionnelle. Des montagnes aux couleurs irréelles, des champs de lave figés dans le temps, des glaciers massifs et silencieux, des rivières glacées à traverser pieds nus… Et ce sentiment, chaque jour, d’être minuscule face à l’immensité. 

Si tu hésites encore, je te dirais juste ça : ce trek m’a reconnecté à l’essentiel. Pas de réseau, pas de bruit, pas de distractions. Juste toi, ton sac, et une nature brute, intense, vivante. Et ça, c’est rare. Et précieux.

Alors, si tu rêves de te perdre au milieu de volcans, de glaciers et de vallées perdues… si tu n’as pas peur du froid, du vent, ni de la neige en plein mois de juillet… fonce ! Ce trek ne te laissera pas indemne. Mais c’est exactement ce qu’on vient chercher, non ?

La meilleure période pour le trek de Laugavegur (de Skógar à Landmannalaugar)

Avec le climat islandais, autant être clair : le choix des dates est assez limité. La fenêtre idéale se situe entre début juillet et fin août. C’est la seule période où l’itinéraire complet est accessible, les refuges et campings sont ouverts, et les conditions météo sont les plus “clémentes” qu’on puisse espérer (tout est relatif, on reste en Islande !).

Pour te donner une idée, j’ai fait ce trek autour du 10 juillet. En journée, les températures tournaient autour de 12 à 15 °C, et la nuit, ça frôlait parfois les 0°C. Oui, même en plein été, il faut être prêt à avoir froid, surtout la nuit sous la tente. Prévoir de bons vêtements chauds est indispensable.

Ce que tu dois apporter pour le trek de Laugavegur (de Skogar à Landmannalaugar)

Si je devais résumer en une phrase : prépare-toi à toutes les saisons… en une seule journée. La météo change vite, très vite. Tu peux commencer la journée sous un ciel bleu éclatant et te retrouver sous la pluie glacée deux heures plus tard, avec du vent en bonus.

Les indispensables : une bonne veste imperméable, des couches chaudes (polaire, doudoune légère), un pantalon de pluie, et surtout des chaussures de rando déjà bien rodées. Un bonnet, des gants, une cagoule et un legging mérinos peuvent littéralement sauver ta journée. J’avais lu que des chaussures d’eau étaient indispensables pour traverser les gués mais pour être honnête, nu pied si vous ne craignez pas le froid, ça passe très bien aussi ! Pour la nuit, un sac de couchage confort 0 °C (ou mieux) est vivement recommandé, même en plein été. Pour 2 nuits à moins de 0 degré, j’ai également utilisé une couverture de survie.  Côté cuisine, un petit réchaud suffit, avec des repas lyophilisés ou faciles à préparer. 

Petit conseil perso : pense à glisser dans ton sac un ou deux petits plaisirs rien qu’à toi, pour les moments de fatigue ou de coup de mou. Pour moi, c’était un paquet de Kropps (des sortes de Maltesers islandais) et une petite bouteille de vin rouge à partager au bivouac. Autant te dire que c’était le bonheur en fin de journée.

Côté itinérance, le trek est très bien balisé. Il vous suffira de connaître chaque nom de la prochaine étape pour vous repérer. Une carte peut être un plus mais absolument pas nécessaire ! 

Faire le trek de Laugavegur avec ses règles (# problème de femme)

Je te laisse imaginer ma tête quand, la veille du départ, mes règles ont débarqué sans prévenir… Franchement, j’ai eu un léger moment de panique. Je me voyais déjà galérer pendant 6 jours avec un sac plastique rempli de protections usagées, à trimballer au fond du sac, sans solution vraiment propre ni pratique.

J’ai cherché des infos partout, sans rien trouver de rassurant. Alors, si toi aussi tu risques d’avoir tes règles lors de ce trek, j’ai un message pour toi : tu es sauvée ! Les refuges le long du trek autorisent le dépôt des protections hygiéniques usagées (tampons, serviettes, etc.) dans les poubelles, alors que tout le reste des déchets doit être emporté avec soi. Quand j’ai découvert ça, j’ai honnêtement eu envie d’embrasser tous les Islandais pour cette belle preuve de bon sens et de solidarité !

Donc si jamais tes règles tombent au mauvais moment : respire. C’est gérable, et tu n’es pas seule à passer par là.

Où planter sa tente pendant le trek de Laugavegur ?

Spoiler : pas n’importe où ! Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le bivouac libre est interdit le long du Laugavegur, entre Skógar et Landmannalaugar. Et ça, je l’ai découvert un peu tard… La première nuit, j’ai planté ma tente au milieu de nulle part, ravie de ma petite solitude islandaise. Mais au réveil, les regards intrigués des autres randonneurs m’ont vite mise sur la piste. J’ai vérifié : on doit obligatoirement camper dans les zones prévues autour des refuges.

Et bien sûr, ça a un coût : compte environ 15 € par nuit et par personne pour poser ta tente. Mais en échange, tu as accès aux sanitaires, à de l’eau potable, parfois même à une cuisine abritée… et tu dors tranquille, en toute légalité. Allez, on passe au topo de la rando !

Topo rando de Skogar à Landmannalaugar : les 6 jours détaillés 

---

🥾Jour 1 – De Skógar à Baldvinsskáli

📍 Distance : 12 km | ⬆️ D+ : 780 m | ⏱ Durée : environ 5h30

---

C’est parti ! Ce premier jour démarre en beauté, au pied de la célèbre Skógafoss, une immense cascade qui donne immédiatement le ton : tu vas en prendre plein les yeux. Le sentier suit la rivière Skógá et te fait passer devant une vingtaine de cascades, toutes plus belles les unes que les autres. Le terrain monte progressivement, mais c’est tellement spectaculaire qu’on en oublie presque le dénivelé. Au bout de 3h de marche environ, tu atteindras une passerelle qui t’aidera à traverser la rivière. 

Au fil de la montée, la verdure laisse peu à peu place à un décor plus minéral. Tu sens que tu gagnes en altitude, le vent se fait plus présent, les températures chutent un peu. L’arrivée à Baldvinsskáli se fait dans une ambiance bien plus alpine : un refuge perché, souvent battu par le vent, mais parfait pour une première nuit en immersion.

---

🥾 Jour 2 – De Baldvinsskáli à Þórsmörk (Skagfjörðsskáli / Básar)

📍 Distance : 17 km | ⬆️ D+ : 270 m | ⬇️ D- : 800 m | ⏱ Durée : environ 5h30

---

Cette deuxième journée débute en beauté avec l’arrivée rapide au col de Fimmvörðuháls, perché à 1019 m d’altitude. Là-haut, l’ambiance est presque lunaire : d’un côté, les cratères encore visibles de l’éruption de l’Eyjafjallajökull (2010), de l’autre, la massive calotte glaciaire du Mýrdalsjökull. Autant dire que le décor est puissant, brut, et totalement hors du temps.

À partir du col, la descente vers Þórsmörk commence… et elle ne s’arrête quasiment plus ! Le sentier dévale progressivement vers la vallée, traversant d’abord des plateaux, comme celui de Morinsheið, avant d’emprunter une crête avec un passage sécurisé par des cordes (rien de trop technique, promis !).

Puis, petit à petit, la roche sombre laisse place à la verdure. Le contraste est bluffant : tu bascules soudain dans une forêt de bouleaux nains, douce et presque magique après l’aridité du haut plateau. Quelques kilomètres plus bas, tu rejoins enfin le refuge de Básar (Skagfjörðsskáli), au cœur de la vallée. Une étape intense, très visuelle, où tu auras littéralement traversé des mondes différents en une journée.

---

🥾 Jour 3 – De Þórsmörk (Skagfjörðsskáli) à Emstrur (Botnar)

📍 Distance : 15 km | ⬆️ D+ : 500 m | ⬇️ D- : 200 m | ⏱ Durée : environ 5h30

---

Cette étape marque le début du Laugavegur "officiel", pour ceux qui le démarrent depuis Þórsmörk. On quitte doucement la verdure de la vallée pour retourner vers des paysages plus arides et volcaniques.

La journée commence par un passage de gué, puis le sentier grimpe doucement à travers les collines de Húsadalur, avec une vue dégagée sur les langues glaciaires autour. Un petit effort pour passer un col, et c’est reparti pour une alternance de plaines noires, ponts en bois et vallées désertiques sculptées par les éléments.

Le contraste est saisissant : ici, la végétation disparaît presque complètement. Le sol est noir, poussiéreux, parfois rouge ou ocre, et l’horizon s'étend à perte de vue. Tu entres dans les Hautes Terres, pour de bon.

Le refuge d’Emstrur (Botnar) t’attend au cœur de ce décor presque martien, niché dans une petite vallée abritée. Avant de poser la tente ou de te reposer, ne manque pas le petit détour (env. 10-15 min) vers le canyon de Markarfljótsgljúfur : une gorge vertigineuse et inattendue, creusée par une rivière d’un bleu profond. 

---

🥾 Jour 4 – D’Emstrur (Botnar) à Álftavatn

📍 Distance : 16 km | ⬆️ D+ : 70 m | ⬇️ D- : 40 m | ⏱ Durée : environ 6h30

---

Cette quatrième journée commence par un sentier qui monte doucement, avant de suivre la piste pendant quelques centaines de mètres. Tu contournes le mont Hatfell, une formation volcanique marquante, avant d'atteindre un petit col entre les montagnes. Une fois ce col franchi, la piste te conduit dans un vaste désert noir de cendres et de lave. C’est un terrain assez ouvert et un peu monotone, mais les paysages sont puissants et impressionnants.

Au fur et à mesure, tu atteins un gué qu’il faudra traverser à pied. L’eau peut être froide, donc prépare-toi ! Peu après, un autre passage se présente : un gué avec une passerelle installée pour te faciliter la traversée. Une fois ces obstacles passés, tu continues à marcher sur la piste en suivant les contours du paysage.

Si tu souhaites faire une petite pause, tu peux t'arrêter à Hvanngil, un refuge et camping où tu pourras te reposer avant de reprendre la route. Si tu choisis de continuer, le sentier part sur la gauche et te fait traverser plusieurs petits vallons. À l’approche d’Álftavatn, un dernier gué à traverser avant d’atteindre ce superbe lac et son refuge, parfait pour la nuit.

---

🥾 Jour 5 – D’Álftavatn à Hrafntinnusker

📍 Distance : 12 km | ⬆️ D+ : 490 m (sous-estimé, attention aux montées et descentes qui ne sont certainement pas prises en compte) | ⬇️ D- : 70 m | ⏱ Durée : environ 4h30

---

Cette journée commence tranquillement avec une montée douce, mais ne te laisse pas duper : la réalité du D+ de 490 m est un peu plus exigeante, car le terrain est parsemé de montées et descentes fréquentes. L’ascension est parfois raide, surtout à l’approche de Hrafntinnusker.

Sur le parcours, tu passes au milieu de formations géothermiques impressionnantes, avec des fumerolles qui s’échappent de la terre, des sols bouillonnants et des chemins recouverts de soufre. C’est un vrai spectacle naturel, avec des couleurs chaudes qui contrastent magnifiquement avec le paysage volcanique environnant.

Lorsque tu arrives à Hrafntinnusker, tu te retrouves dans un décor absolument spectaculaire, où les volcans et les sources géothermiques ajoutent une dimension presque surréaliste à ton trek. Le refuge est situé dans cet environnement unique, parfait pour te poser et profiter du calme tout en observant les formations géothermiques autour.

---

🥾 Jour 6 – De Hrafntinnusker à Landmannalaugar

📍 Distance : 10 km | ⬆️ D+ : 50 m | ⬇️ D- : 500 m | ⏱ Durée : environ 4h30

---

Cette dernière étape est plutôt courte et marque la fin d'une chouette aventure. Dès le départ, tu quittes le refuge d’Hrafntinnusker et tu entames une légère montée, suivie d’une longue descente vers Landmannalaugar. Le terrain devient plus doux, mais le paysage reste spectaculaire.

Sur le chemin, tu traverses des vallées colorées, des rivières et des sources chaudes. L’environnement volcanique te laisse des souvenirs marquants, surtout en approchant de Landmannalaugar, où les montagnes aux couleurs multicolores viennent clore ce trek.

Tu termines cette étape par une descente impressionnante, traversant des lacs et des champs de lave. Lorsque tu arrives à Landmannalaugar, c’est la récompense ultime : un refuge chaleureux, des sources d’eau chaude naturelles et des montagnes aux teintes vives t’accueillent. Un lieu magique pour clôturer ce trek épique.

Pourquoi avoir choisi ce sens de randonnée, de Skógar à Landmannalaugar ?

Ce sens ajoute certes un peu de dénivelé, mais pour moi, c'est vraiment le meilleur choix ! Et je ne le regrette absolument pas. Voilà pourquoi :

• Dès le Jour 1, vous êtes face à des dizaines de cascades, et croyez-moi, vous ne manquez pas une seule goutte de leur beauté !

  
  

• Si jamais vous avez un doute sur vos capacités, pas de panique : à la fin du Jour 2, vous pouvez toujours faire une pause et prendre le bus pour avancer un peu plus facilement.

  
  

• À mesure que le trek progresse, les couleurs deviennent de plus en plus vives et variées, offrant des paysages à couper le souffle.

  
  

• Et pour finir en beauté, vous arrivez à Landmannalaugar, où après 6 jours de marche, vous allez savourer les sources chaudes et le réconfort d’un petit hot dog dans le bus vintage du camping. Un vrai bonheur pour clôturer cette aventure !

Si vous avez des questions concernant votre prochain trek en Islande, je vous répondrai avec grand plaisir en commentaire !